Pourquoi choisir un isolant végétal ?

Bien choisir son isolation est primordial, car ce choix va déterminer la qualité de vie de son logement pour des décennies. Une bonne isolation permettra de faire des économies substantielles de chauffage en hiver, mais aussi de climatisation en été. Elle vous fournira également une isolation phonique qui contribuera aussi à réduire votre stress et à augmenter vos heures de sommeil, en atténuant, voire en supprimant les bruits extérieurs. Ces travaux sont source de dépenses importantes, mais offrent un retour sur investissement rapide et bénéficient de subventions qui permettent de réduire la facture. Enfin ils s’inscrivent dans une démarche écologique, puisqu’en limitant les dépenses énergétiques ils permettent de réduire l’émission des gaz à effet de serre. Mais les isolants classiques (laine de verre, laine de roche, polystyrène…)  sont d’origine minérale et pétrochimique,  ils sont un danger pour l’environnement, mais aussi parfois pour votre santé. Heureusement les isolants d’origine végétale ou biosourcés (laine de bois, laine de coton…) ont fait leur apparition depuis quelques années et prennent de plus en plus de parts de marché dans le secteur. Procédons donc à un passage en revue des qualités et défauts de ces différents matériaux.

Les isolants classiques, quelques bons points, beaucoup de faiblesses

Encore présents dans près de 90 % des habitations, ces isolants sont de deux grands types : ceux d’origine minérale et ceux d’origine pétrochimique. Dans ceux d’origine minérale on retrouve la laine de roche et la laine de verre. Leurs qualités sont :

  • Une bonne conductivité thermique
  • Une forte disponibilité :  faciles à se procurer, on en trouve partout.
  • Un prix relativement modique.
  • Laissent migrer la vapeur d’eau.

Malheureusement, ils souffrent de nombreux défauts :

  • Mauvais déphasage,
  • Nécessitent beaucoup d’énergies grises,
  • très difficiles à recycler
  • leur durabilité laisse à désirer du fait de leur sensibilité au point de rosée (un amas d’humidité dû aux changements de température).
  • Ils présentent un risque sanitaire important, notamment pulmonaire lors de leur manipulation et comportent de nombreux composés chimiques solubles dans le sang.

Les isolants pétrochimiques (polystyrène et polyuréthane)

Leurs qualités :

  • Très bonne conductivité thermique.
  • Légers et compressibles ils sont faciles à mettre en œuvre et nécessitent peu de volume.

Leurs défauts :

  • Très mauvais bilan énergétique, ils nécessitent beaucoup d’énergie grise à leur fabrication,
  • Ils émettent énormément de gaz à effet de serre, notamment de l’hydrofluorocarbure, 10000 fois plus nocif que le CO2 pour l’atmosphère,
  • Très difficiles à recycler,
  • Un mauvais comportement au feu : en cas de combustion ils émettent des vapeurs très toxiques,
  • Ils ont une mauvaise durabilité, leur performance diminue avec le temps,
  • Temps de déphasage très médiocre.

Les isolants biosourcés d’origine végétale : peu de défauts pour de nombreuses qualités

Ces matériaux se remarquent par leur variété : laine de bois, laine de lin, laine de chanvre, laine de foin, chènevotte de chanvre, ouate de cellulose, liège, paille… Le mieux est de voir avec ses fournisseurs locaux, il est souvent plus avantageux de se fournir avec ce que notre zone géographique produit : ce qui réduira grandement les coûts, notamment logistiques.

Les défauts sont limités : 

  • Des ressources limitées : la production est dépendante du rythme des saisons, de plus ils sont victimes de leurs succès avec une demande en constante augmentation, ce qui peut engendrer des délais de livraison allongés,
  • Coûts variables.

Des qualités très importantes : 

  • Conductivité thermique moyenne à très bonne : certains prendront plus de volume, mais la majorité offre des performances comparables à ses concurrents.
  • Excellent déphasage.
  • Énergie grise faible.
  • Gestion de l’humidité : ils permettent aux murs de mieux respirer, évitant ainsi l’humidité
  • Renouvelables, car issus de l’agriculture, et donc de l’économie circulaire.
  • Très facilement recyclables.
  • Piège à carbone : ils permettent de stocker le CO2 absorbé par la plante.
  • Un comportement au feu intéressant : combustible, mais difficilement, voire très difficilement inflammable souvent auto extinguible et aucune émanation toxique en cas de combustion.
  • Durables, ils résistent très bien au temps et dureront de 30 à 50 ans.

Bons pour, la santé, l’environnement et le portefeuille.

Pour conclure, on voit bien que les nouveaux isolants d’origine végétale surclassent leurs prédécesseurs sur presque tous les points. La présence relativement récente des isolants biosourcés sur le marché nécessitera cependant un effort d’organisation afin d’être approvisionné en temps voulu. Ces délais sont variables en fonction de votre zone géographique, si le chantier se trouve dans une zone de production, cela facilitera grandement l’approvisionnement, Il ne faut pas hésiter à contacter les professionnels du secteur qui sauront donner des renseignements précis et aideront à pallier ces petits désagréments. Tout en nous permettant d’économiser argent et dépenses énergétiques, ils améliorent notre qualité de vie et notre confort tout en préservant notre santé. Argument final et non des moindres, ils nous aident à préserver la planète en diminuant très fortement les émissions de gaz à effet de serre et la pollution, tout en étant aisément recyclables. Ce qui est une bonne nouvelle pour la planète, quoi qu’il arrive.